Bonus // Le post-apo made in France

Alors que le hors série Mad Movies autour du cinéma post-apocalyptique est en kiosque, quelques compléments à mon texte Bleu Blanc Boum.

L’émission de radio Plate Forme 70 évoqué dans mon article, est écoutable ici. La filiation avec La Guerre des mondes d’Orson Welles est évidente, mais son sujet, deux ans après les drames d’Hiroshima et Nagasaki, rend le tout fascinant.

Comment parler de littérature SF française sans évoquer Barjavel (qui, faites le test en magasin, n’est jamais recensé au rayon du genre, mais en littérature française. Allez comprendre…). J’ai bien évidemment traité rapidement de Ravage, matrice de post-apo français, mais je conseille aussi à bon nombre d’entre vous de jeter un coup d’œil attentif au Grand secret.

Un exemple parmi tant d’autres du potentiel de Barjavel si un réalisateur voulait s’y intéresser pour une série télé. Ici, entre expérimentations visuelles évidentes (sur la couleur rouge, mais je n’en dis pas plus), sur les ramifications politiques et sur ce twist qui arrive à mi-parcours, et qui ouvre la voie à tant de possibilités, on ne peut qu’imaginer une mini-série à l’anglo-saxonne, en 2 ou quatre parties, qui pourrait être passionnante.

D’ailleurs, précisons qu’une série éponyme en 6 parties a été réalisée en 1988, avec Claude Rich, signée Jacques Trébouta et scénarisée par André Cayatte. A l’heure actuelle, je n’ai pas encore pu mettre la main dessus.

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Autre livre, sorti en mars dernier : Les Retombées de Jean-Pierre Andrevon. Cette nouvelle, rééditée d’un recueil pas si dur à trouver sur le marché de l’occasion est assez intéressante sur le sujet, et sa construction sur fond de parano est remarquable. Mais ce qui rend cette édition signée Le Passager Clandestin dans la collection Dischronique, c’est un additif par l’éditeur autour du sujet, avec notamment un rappel historique du nucléaire, des manifestations, des accidents, etc…

– L’interview de Luc Besson citée dans mon article a été reproduite sur le site de Jérôme Wybon, Forgotten Silver, ici même. Extrait :

Prévoyez-vous une suite aux aventures de Pierre Jolivet ?

Non, je n’aime pas les séries, du genre “on a trouvé un filon, alors on en fait quinze”; je trouve ça horripilant. Rien ne m’agace plus de voir Patrice Leconte faire pour la énième fois un film comme Les Bronzés ou Viens chez moi, j’habite chez une copine, Ma femme s’appelle reviens, Circulez y a rien à voir (NDLR : Leconte aura la même réflexion et tournera ensuite Les Spécialistes et Tandem) ou d’un autre côté les Lauzier : Je vais craquer, Le quart-d’heure américain… (NDLR : Ce dernier film n’a en fait rien à voir avec Gérard Lauzier, Luc Besson confond sans doute avec T’empêche tout le monde de dormir) Ça m’agace. Ils prennent vraiment les gens pour des cons. A quoi sert ce cinoche-là ? On nous dit “c’est vrai, mais ça fait du pognon”. Eh bien, qu’il vendent des chaussettes, pas d’ambiguïté. On ne fabrique pas des chaussettes pour le plaisir mais pour gagner de l’argent. Le cinéma s’avère être un moyen de gagner de l’argent, mais c’est aussi un art; c’est idéologique, il doit transmettre une idée à quelqu’un. On n’a pas le droit de transmettre n’importe quoi aux gens.

Entretien enregistré à Paris par Lucas Balbo. Le numéro de Nostalgia N°5 est toujours disponible au prix de 8 euros, fdp inclus. Contact : lucas.balbo@neuf.fr

Enfin, petit correctif : l’adaptation des Chroniques Martiennes est bien réalisé en 1973 et non pas 1937.

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Mad Movies Hors série – Mad Max et le cinéma post-apocalyptique est actuellement en kiosque.

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