En ouvrant ce site il y avait quelques mois, je m’étais promis un certain rythme soutenu. Et puis voilà, laissant le temps filer, je fais les comptes et ils ne sont pas brillants… Mais qui dit rentrée, dit bonne résolution. Alors on commence avec un point sur mes prochaines participations.
Et on commence avec Torso, la revue de cinéma. Depuis longtemps un fidèle de ce qu’on peut considérer comme un « mook ». Ca n’est donc pas un fanzine, car il y a un évident regard professionnel et éditorial, sur la forme comme sur le fond, et ça se détache d’un magazine en refusant l’actualité, sacro-sainte chimère qui dévore aujourd’hui tout un pan de la presse qui cherche à tout prix à concurrencer le web. Dit autrement, c’est un objet en papier qu’on conserve ET qu’on consulte.
Pour le prochain numéro, une nouvelle fois thématique, j’aurai deux articles. L’un sera directement relié à cette théma – ça n’est pas à moi de la révéler, mais il s’agira d’un cinéaste – et l’autre sera un poil transversal. Sortie ? A la fin de l’année je pense. On s’en reparle !
Dans quelques jours sortira le seizième opus de Schnock. Après deux participations, j’y parle d’un film suranné et joliment pop, trouvé alors que je cherchais à boucler un autre article sur une personnalité du cinéma – et de la littérature – français : Albert Simonin. Lequel ? Réponse dans quelques jours…
Petite précision à propos de ce futur numéro : je suis un fervent lecteur de Schnock, et ce depuis le premier numéro. Or, ce seizième opus est certainement le plus « osé », et pourtant totalement en adéquation avec la ligne éditoriale. Disons qu’avec le premier numéro, consacré à Jean-Pierre Marielle, Schnock mettait les bases de sa charte et de son esprit. Déjà tout était là, ça n’a pratiquement pas bougé. Il y eut ensuite le numéro consacré à Serge Gainsbourg. Tout pouvait sembler avoir été dit sur le chanteur. Même moi, je gardais en tête la fabuleuse bible de Gilles Verlant consacré au poinçonneur des lilas, et c’est avec appréhension et mollesse que j’ouvrais ce Schnock qui avait traîné dans ma valise sans y bouger un bout d’été. Et pourtant : à travers des entretiens, via des choix qui évitaient savamment hagiographie et pilonnage en règle de l’icône, Schnock imprimait clairement qu’ils ne sombreraient pas dans une nostalgie mal placée, mais qu’ils préféraient analyser une époque révolue et qui n’intéresse que très peu les médias contemporains. Tant pis pour eux.
En s’attaquant à Michel Sardou, ils risquent de titiller le lecteur. C’est donc un numéro à haut risque mais comment ne pas parler du chanteur controversé quand on s’intéresse à la culture pop de la seconde moitié du 20ème siècle ? Casse-gueule vu de loin, mais qui exprime fièrement son refus de faire les choses à moitié, en caressant le caractère c’était-mieux-avantesque aveuglant de son lectorat. No Future mais Nostalgie, donc.
Etrange Festival encore avec la diffusion prochaine de L’Aiguille de Rachid Nougmanov, que nous distribuons via Badlands tout en préparant ce qui sera notre second titre DVD (après La Bouche de Jean-Pierre). Une grosse curiosité, qui fut une claque au Festival International du Cinéma d’Asie à Vesoul il y a quelques années où ce film kazakh punk fit forte impression, d’abord à moi, puis au reste de l’équipe. Un travail de titan, puisque nous travaillons avec le réalisateur lui-même sur la confection des suppléments, et que nous partons quasiment de zéro au vu de la notoriété du film, avouons-le, totalement méconnu ici, malgré son statut de culte dans l’espace post-soviétique (30 millions d’entrées lors de sa sortie, on peut utiliser ce terme de culte tant galvaudé, non ?), mais surtout la révélation de la star du film : le trop rapidement parti Victor Tsoi, décédé dans un accident de voiture quelques années après la sortie du film.
On y reviendra très rapidement, mais en tous les cas, notez bien la date de diffusion : le mardi 8 septembre à 19H30 au Forum des images. Soyez témoins !
Enfin, pour le plaisir, je prépare une troisième compilation de musiques françaises de film. La cover dans quelques jours…